(Article dans Sud-Ouest)
Quelle poisse ! Les tongs magiques UMP, qui marquent à la culotte les
plages de sable fin du littoral français, n'avaient aucune raison
d'être hier sur le pavé sarladais. Alors, aucun autre gadget n'était de
trop pour imprimer les trois lettres de la droite majoritaire dans les
esprits : ni le bob façon pétanqueur à l'heure de l'apéro, ni le matelas
gonflable pour buller plus en travaillant moins, ni le stylo jouant «
la Marseillaise » jusqu'à épuisement des piles… et des nerfs.
Depuis six ans, la caravane estivale des Jeunes populaires n'a qu'un seul objectif : porter la bonne parole présidentielle le long des côtes atlantique et méditerrannéenne - où pas moins de 26 étapes sur 36 sont prévues - ainsi que « dans les terres », à la demande de Xavier Bertrand, secrétaire général du parti. Cet été, Sarlat est la seule ville intérieure d'Aquitaine où la grande boucle du Mouvement populaire fait escale.
Les jeunes militants UMP locaux ont donc accueilli les deux caravaniers, hier matin, place Salvador-Allende. Tous se muant pour l'occasion en VRP des réformes du gouvernement Fillon. « On est là pour faire de la pédagogie, sans pour autant faire de l'entrisme dans les vacances des gens. On glisse un tract dans un panier au marché, ou on prend le temps de discuter entre deux baignades », indique Aurore Bergé, porte-parole nationale des Jeunes populaires. « On essaie d'être présents, même en dehors des périodes électorales, et on rétablit quelques vérités sur la réforme de retraites qui suscite le plus de questions sur le terrain : il faut notamment expliquer le caractère progressif de la réforme », rajoute Jonathan Prioleaud, leur responsable en Dordogne.
Huit semaines de militantisme itinérant, « la meilleure des formations » , selon Jérôme Peyrat, patron de l'UMP en Dordogne, présent aux côtés de Dominique Bousquet, leader de l'opposition au Conseil général. « Après cela, les caravaniers sont capables de faire face à toutes les situations et à toutes les altercations. »
« Sur la plage, certains nous ont dit que c'était courageux de défendre les couleurs du parti. Pourtant, en général, on nous parle peu de l'affaire Woerth, déjà trop médiatisée, mais plus des cigares de Christian Blanc et du jet privé d'Alain Joyandet », note Franck, 19 ans, l'un des quatre caravaniers. « Même dans le creux de la vague, on continue le combat. »
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